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RLP : pourquoi dire non à la prolifération des publicités et enseignes. Chapitre 1 : Changer de logiciel

19.05.2019

Ce texte est le premier d'une série de courts articles concernant l'élaboration des réglements locaux de publicité actuellement en révision dans de très nombreuses villes et intercommunalités de France.

Pour en savoir un peu plus sur les enjeux cachés, les conflits d'intérêt, les tours de passe-passe et la mise en coupe réglée de l'espace public au profit d'intérêts privés, avec la complicité de certains élus. 

 

La « doctrine » consistant à considérer que l’on peut polluer davantage les lieux déjà dégradés ou considérés comme de faible intérêt paysager ou patrimonial, en particulier les axes dits commerciaux, les zones commerciales et les "abords" de ces dernières, s’inscrit dans une approche très traditionnelle – pour ne pas dire archaïque – de la gestion du territoire, telle qu’elle prévaut depuis le XIXe siècle. 
Elle continue pourtant à être véhiculée, sans la moindre remise en question, par la plupart des bureaux d’études et autres cabinets « conseil » missionnés à grands frais par les collectivités et payés avec l’argent des contribuables.
Et à être entérinée dans certains RLP(i).

"Coups de poing atroces" (Michel SERRES) 

C’est cette logique "perverse" qui explique l’extrême dégradation, le chaos visuel qui caractérisent notamment des pans entiers des périphéries et abords des centralités urbaines et qui justifie l’expression « France moche », qui a fait florès dans les médias français et étrangers, ou de formules « choc » aussi fortes que celles d’un Michel Serres, de l’Académie française, (« coups de poing atroces », « abomination ») ou d’un Philippe Val (« une lèpre, une teigne, une vérole, une horrible furonculose, une peste. »)

"Une lèpre, une teigne, une vérole, une horrible furonculose, une peste"  Philippe VAL

C’est donc très exactement la logique inverse qu’il convient de défendre : ces lieux doivent bénéficier de mesures fortes de dépollution et de réhabilitation.