25.11.2020
Communiqué de Paysages de France
Association agréée dans le cadre national au titre du Code de l'environnement,
indépendante des pouvoirs économique et politique
Contact : 06 82 76 55 84
Le 12 novembre 2020, le tribunal administratif de Bordeaux, qui avait déjà sanctionné une première fois le préfet de la Gironde le 2 juillet 2019, a rendu 3 nouveaux jugements démontrant l’obstination avec laquelle certains représentants de l’État refusent de mettre en œuvre les dispositions prévues par la loi, en l’occurrence par le Code de l’environnement, pour faire cesser des infractions en matière d’affichage publicitaire, cela même lorsqu’ils sont dûment saisis par une association agréée nationalement et même lorsque les infractions sont commises dans un parc naturel régional (PNR).
Deux des trois jugements rendus le 12 novembre par le tribunal administratif de Bordeaux concernaient des infractions commises dans le PNR des Landes-de-Gascogne, ce qui était déjà le cas du jugement rendu en 2019.
Pour autant, une grande partie des infractions ayant fait l’objet des demandes de l'association continue à prospérer en toute impunité.
En agissant de la sorte, la préfète de la Gironde ne fait qu'encourager elle-même la délinquance environnementale.
C’est dire où l’on en est, en Gironde et d’une manière plus générale en France, s’agissant de l’environnement : alors que le minimum requis en la matière est que les quelques mesures destinées à limiter les atteintes qui sont portées à l'environnement soient appliquées, trop souvent elles ne le sont pas par ceux-là mêmes qui ont la charge de les faire respecter.
Une telle situation est d’autant plus dommageable que l’image de cette « France moche » régulièrement pointée du doigt est notamment due aux ravages engendrés par la pollution publicitaire massive qui frappe ce pays, ses entrées de villes, les abords de ces dernières, les voies urbaines et périurbaines et même les parcs naturels régionaux qui devraient pourtant être exemplaires en la matière.
Et tout cela alors que la Convention citoyenne pour le climat, convoquée et écoutée par le président de la République, a rappelé quelles étaient, au-delà de cette « France moche » qui n’en finit pas d’encombrer nos regards, les multiples nuisances qu’engendrait la publicité dans l’espace public, l’un des accélérateurs majeurs de la crise écologique planétaire.
Mais il est vrai que dans ce pays, la ministre de l’environnement va jusqu’à soutenir tel préfet qui refuse de faire respecter le Code de l’environnement.